Stellantis a terminé l’année 2023 en tête des ventes de voitures particulières en France, avec une part de marché de 29,9 %. Le groupe, issu de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler, devance nettement son principal concurrent, Renault, et maintient une avance significative sur Toyota, troisième acteur du classement.
Malgré une concurrence étrangère de plus en plus agressive et la montée en puissance des motorisations hybrides, la domination de Stellantis reste solide sur le territoire français. Les chiffres de vente confirment une stabilité de sa position, soutenue par les performances de ses marques Peugeot et Citroën.
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Le marché automobile français : forces en présence et dynamiques actuelles
Le marché automobile français ne se contente pas de suivre la cadence imposée par la révolution industrielle : il s’adapte, il encaisse, il avance. Après une envolée des immatriculations de +5,7 % en mars 2024, la trajectoire s’assagit en 2025, mais l’élan reste palpable. Ce sont les véhicules hybrides et électriques qui insufflent ce nouveau rythme, poussant les constructeurs automobiles français à revoir leur copie pour répondre à la transition énergétique qui bouleverse le paysage établi. Les voitures électriques ont désormais conquis 20 % du marché, preuve que les usages et les politiques publiques, bonus écologique, nouvelles normes, redéfinissent la mobilité.
La crise des semi-conducteurs n’a pas fait vaciller l’industrie française. Au contraire, elle s’est resserrée autour de ses bastions : les Hauts-de-France, région-phare, concentrent 30 % de la production nationale, soit 700 000 véhicules sortis des chaînes. Sur ce socle industriel, Renault, Stellantis et leurs alliés (Peugeot, Citroën, Dacia) gardent la main, portés par leur histoire et le choix assumé d’une production locale qui rassure le consommateur.
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Le marché se transforme au gré de la montée de la mobilité durable et de nouvelles pratiques comme la Location Longue Durée ou le leasing, très prisés des entreprises. Les constructeurs venus d’Asie ou d’Amérique (Toyota, Tesla, Hyundai, MG, BYD) avancent leurs pions sans relâche. Pourtant, les classiques Renault Clio V, Peugeot 208 II ou Dacia Sandero III gardent la tête haute parmi les meilleures ventes. La diversité, du véhicule utilitaire léger au véhicule particulier, nourrit une compétition féroce où l’innovation et la capacité à produire localement font toute la différence.
Stellantis, numéro un : quels chiffres pour asseoir sa domination ?
Chez Stellantis, la suprématie ne relève pas du hasard. Sur le marché automobile français, le groupe affiche, au premier trimestre 2024, une part de marché de 31,3 %. Ce résultat s’appuie sur une constellation de marques, Peugeot, Citroën, DS, Fiat, Jeep, Opel, Alfa Romeo, capables de répondre à tous les besoins, du particulier à l’utilisateur professionnel.
Domination sur les utilitaires
Voici quelques chiffres qui traduisent concrètement la domination de Stellantis sur le segment des utilitaires :
- 41,2 % de part de marché pour les véhicules utilitaires légers au premier trimestre 2025.
- 52,8 % sur le segment des utilitaires électriques sur la même période.
Le groupe renforce son ancrage industriel dans les Hauts-de-France, bastion clé qui capte près d’un tiers de la production nationale. Ce choix stratégique séduit toujours autant professionnels et particuliers, attachés à la proximité et au savoir-faire national.
Côté modèles, la Peugeot 208, la Citroën C3 et la Peugeot 2008 s’invitent chaque année dans le peloton de tête des ventes françaises. Thermique, hybride ou électrique : Stellantis propose une gamme capable de suivre la mue du marché sans jamais perdre de terrain. L’innovation, l’offre pléthorique, la réactivité industrielle : voilà ce qui place Stellantis en référence incontournable sur le sol français.
Face à Toyota et Renault : analyse comparative des leaders du secteur
Le quatuor Renault, Dacia, Peugeot, Citroën règne toujours sur le marché automobile français. Ils occupent 90 % des dix modèles les plus immatriculés au premier trimestre 2025. La Renault Clio V s’impose en chef de file, avec 23 537 exemplaires écoulés. Non loin derrière, la Peugeot 208 II et la Dacia Sandero III incarnent l’attachement des Français à la production locale et à leurs marques historiques.
En parallèle, Toyota avance méthodiquement. Sa force : une production industrielle solide, avec près de 274 000 véhicules produits à Onnaing en 2023, et une poussée remarquable des modèles hybrides. Un tiers de ses ventes mondiales s’appuie désormais sur cette technologie, signe d’une stratégie qui colle aux attentes du moment. La Toyota Yaris Cross a d’ailleurs décroché la neuvième place des ventes en France (9 886 unités), confirmant la percée du constructeur japonais sur le segment des SUV.
Renault ne se contente pas de ses classiques et s’illustre aussi sur le terrain de l’innovation : le Renault Captur II et la Renault 5 E-Tech III répondent à la demande croissante de véhicules hybrides et électriques. Loin de rester spectateurs, Citroën et Stellantis multiplient les avancées technologiques, à l’image de la Citroën ë-C3, déjà deuxième électrique la plus vendue en France. La bataille se livre sur tous les fronts : innovation, production de proximité, adaptation rapide aux nouveaux usages. Rien n’est figé, tout bouge.
Tendances et perspectives : comment Stellantis peut-il conserver sa position de leader ?
La transition énergétique est aujourd’hui le moteur de l’industrie automobile. Stellantis n’a plus le choix : pour garder la tête, il lui faut anticiper, innover, élargir ses gammes de véhicules hybrides et électriques. La Peugeot e-208 a déjà conquis le public français, s’installant dans le trio de tête aux côtés du Tesla Model Y et de la Fiat 500e. L’enjeu ? Offrir une gamme variée, compétitive, capable de répondre aux attentes nouvelles alors que l’électrique pèse désormais un véhicule sur cinq dans les immatriculations françaises.
Les modes de consommation évoluent aussi vite que la technologie. La montée du leasing et de la Location Longue Durée change la donne, surtout pour les entreprises qui renouvellent leurs flottes en visant des modèles peu polluants. Le bonus écologique accentue cette tendance, poussant la demande vers les motorisations propres. Dans ce contexte, Stellantis doit jongler entre innovation, maîtrise des coûts et adaptation rapide à un marché en perpétuel mouvement.
La gestion des approvisionnements, bousculée par la crise des semi-conducteurs, reste un défi de taille. Pour rester en tête, le groupe capitalise sur la richesse de son catalogue, de la citadine à l’utilitaire léger, et sur la proximité de sa production, argument décisif pour un marché fidèle à ses racines. Anticiper les futures régulations, s’adapter sans relâche, ne rien lâcher face à la concurrence, voilà le programme. La course ne fait que commencer, et sur la ligne d’arrivée, seuls les plus réactifs resteront dans le peloton de tête.