Avec la transition énergétique qui s’accélère en Belgique, de nombreux Bruxellois s’interrogent : le chauffage au gaz a-t-il encore sa place dans nos logements en 2025 ? Alors que les politiques environnementales poussent vers des solutions plus durables, le gaz naturel continue d’équiper une majorité de foyers. Faut-il l’abandonner ou l’adapter ? Cet article fait le point.
Un mode de chauffage encore très répandu à Bruxelles
Malgré les appels à la sobriété énergétique, le gaz reste le principal mode de chauffage utilisé dans la région bruxelloise. Facile à raccorder, compatible avec de nombreux systèmes de chauffage central et offrant un bon rendement, le gaz séduit encore par sa praticité.
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En 2025, une grande partie du parc immobilier de Bruxelles est toujours équipée de chaudières à gaz, souvent installées dans des immeubles anciens ou rénovés. Pour beaucoup de ménages, le passage à un autre système implique des travaux lourds et coûteux, ce qui freine la transition.
Que dit la législation en 2025 ?
La Région de Bruxelles-Capitale a annoncé une série de mesures dans le cadre de son Plan Air-Climat-Énergie, visant à réduire progressivement la dépendance aux énergies fossiles.
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- Depuis 2025, il est interdit d’installer une nouvelle chaudière au gaz dans les bâtiments neufs ou lors de rénovations profondes nécessitant un permis d’urbanisme.
- En revanche, le remplacement d’une chaudière existante par une autre chaudière à gaz reste autorisé, à condition qu’elle respecte les normes de performance actuelles.
- Les aides régionales à l’installation de chaudières gaz performantes (notamment à condensation) sont limitées et tendent à être supprimées au profit de solutions renouvelables.
Ces mesures montrent une volonté claire de sortie progressive du gaz, sans pour autant imposer une interdiction immédiate.
Une transition progressive mais inévitable
La Région de Bruxelles ne souhaite pas imposer une rupture brutale, mais elle oriente clairement les ménages vers la sortie du gaz à moyen terme. Les prochaines étapes pourraient inclure :
- L’arrêt des aides à l’installation de chaudières à gaz.
- L’interdiction du remplacement par du gaz d’ici 2030.
- Le renforcement des exigences en matière d’efficacité énergétique dans le cadre des rénovations.
Face à cette tendance, les particuliers ont intérêt à anticiper cette évolution pour éviter des investissements à court terme qui deviendraient obsolètes rapidement.
Dans ce contexte, certaines entreprises comme HVAC Verstraeten proposent un accompagnement pour choisir la meilleure solution de chauffage selon la configuration du bâtiment, les normes en vigueur, et les perspectives à long terme.
Les atouts toujours présents du chauffage au gaz
Malgré ces évolutions réglementaires, le chauffage au gaz conserve plusieurs avantages concrets, en particulier pour les logements déjà raccordés :
- Rendement élevé avec les chaudières à condensation.
- Coût d’installation maîtrisé, surtout en remplacement.
- Utilisation stable et confortable, avec un chauffage homogène.
- Technologie mature et bien maîtrisée, avec un réseau de professionnels qualifiés.
Dans certains contextes, notamment dans les appartements sans espace pour une pompe à chaleur ou un chauffe-eau thermodynamique, le gaz reste la solution la plus accessible.
Des alternatives plus écologiques à considérer
La pertinence du chauffage au gaz dépend aussi des alternatives disponibles dans chaque situation :
- Pompe à chaleur : particulièrement adaptée aux maisons individuelles bien isolées, elle permet de diviser par deux voire trois la consommation d’énergie primaire.
- Chaudière biomasse : moins courante en ville, mais possible dans certaines habitations unifamiliales.
- Réseaux de chaleur urbains : en développement à Bruxelles, notamment dans les nouveaux quartiers, mais encore peu accessibles pour le résidentiel classique.
- Chauffe-eau solaire : solution complémentaire intéressante, surtout si combinée avec un chauffage gaz existant.
Le choix dépend donc de la configuration du logement, de l’isolation, du budget et des objectifs à long terme.
Quel avenir pour les chaudières gaz à condensation ?
En 2025, les chaudières à condensation restent autorisées et largement utilisées pour remplacer les équipements plus anciens. Elles permettent un gain de rendement de 10 à 30 %, réduisant à la fois les émissions de CO₂ et la facture énergétique.
Cependant, leur durée de vie estimée à 15 ans pousse les propriétaires à réfléchir à une stratégie plus durable. Faut-il remplacer à l’identique aujourd’hui, ou anticiper une solution électrique (pompe à chaleur) dans quelques années ? Cette question dépend notamment de l’évolution des aides, du prix du gaz et des travaux nécessaires.
Critères pour faire le bon choix en 2025
Avant de décider de conserver ou d’abandonner le chauffage au gaz, il est important d’évaluer plusieurs paramètres :
- Âge de la chaudière actuelle : une chaudière de plus de 15 ans mérite une réévaluation.
- Performance énergétique du bâtiment : une bonne isolation permet de basculer plus facilement vers des alternatives électriques.
- Accès aux énergies renouvelables : pompe à chaleur, panneaux solaires, etc.
- Aides financières disponibles : primes énergie, TVA réduite, financement régional.
- Coût global du projet : matériel, main-d’œuvre, entretien sur le long terme.
Un diagnostic personnalisé, réalisé par un chauffagiste certifié, reste la meilleure manière d’éviter une erreur coûteuse.
Les professionnels du chauffage face à cette transition
Pour les entreprises du secteur, comme les chauffagistes et installateurs, la transition énergétique représente à la fois un défi et une opportunité :
- Nécessité d’adapter leur offre, en intégrant les énergies renouvelables et les nouvelles normes.
- Obligation de suivre des formations pour maîtriser les équipements modernes (PAC, solaire, hybride).
- Rôle de conseiller auprès des clients, de plus en plus sensibles aux questions environnementales.
Les professionnels agréés, notamment ceux certifiés CERGA, Bruxelles Environnement, ou AWAC, sont aujourd’hui en première ligne pour garantir des installations sûres, durables et conformes à la législation.
En résumé
Le chauffage au gaz est encore pertinent en 2025, surtout pour les logements déjà équipés, mais il entre dans une phase de transition progressive vers des alternatives plus écologiques. Les Bruxellois doivent se tenir informés des évolutions réglementaires et anticiper leurs projets pour éviter des coûts futurs inutiles.
Entre remplacement à court terme ou transformation à long terme, chaque situation nécessite une analyse précise, en lien avec les aides disponibles, la configuration du bâtiment, et les objectifs environnementaux. S’entourer d’un professionnel certifié reste essentiel pour faire le bon choix.